Hier à pareille heure
J’écrivais un mail à un correspondant en Hollande
Mardi à pareille heure
Sortant des catacombes de San Gennaro par la basilique du même nom, je me trouvai en plein quartier de la Sanità.
Lundi à pareille heure
La salle dite des barons du Castel Nuovo sert au conseil municipal de Naples. Des chaises et sur l’estrade, un fauteuil plus grand, pour le maire sans doute. Derrière sont tendues les armes de Naples, coupées d’or et de gueules. Tu sais que tu n’es pas dans ta république laïque quand, sur ce grand drapeau, est accroché un crucifix au-dessus du fauteuil du maire.
Dimanche à pareille heure
Le sermon du curé du duomo de Ravello était bien véhément.
Samedi à pareille heure
Le Café Museo de Paestum proposait des babas dégoulinants. Un couple d’un certain âge, croisé plusieurs fois sur le site, en dégustait au bar. Nous nous sourîmes à nouveau et allâmes commander un café, qui arriva dans une tasse coiffée d’un couvercle en faïence. Le monsieur vint nous demander de quel pays nous étions, il parlait parfaitement français et nous recommanda le baba qu’en effet nous reviendrions déguster en dessert. Ils venaient de Würzburg. « Vous souvenez-vous, » demanda-t-il à M., « qu’autrefois on appelait cela un savarin ? »
Vendredi à pareille heure
Donnaregina !
Jeudi à pareille heure
Je noircissais les pages de mon carnet, devant un tout autre café, à l’aéroport.
Photos Anne-Marie Passaret
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