Toute l’eau de l’incendie, 5.
L’ange est vêtu de lisse, ses ailes sans plumes, sa robe sans pli, son visage sans ride. Le ciel est lumière nuit, spectral. La voûte est crevée, la pierre énervée, le calcaire du sable. Les reliefs sortent de l’ombre, une aile de bronze me frôle en plein vol. Dans la masse de l’air, le volume se dilate, la nuit pèse sur mes épaules, les nervures sont électrisées, les étoiles sont au bord du vide, et les nuages vrais, que le vent balaie. Des anges verts comme des sauterelles voltigent comme des fusées, effleurent les remplages noircis de la rosace, le monde est de pierre éclairé de bleu. S’allonger sur le dos au milieu de la nef. Je porte une chemise de bronze. Flotter.
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