La terre colle, la terre adhère, la terre est en une seule fois, la terre est herbe, elle est terre et racines, elle est terre elle est temps et tous les cimetières. Le mouvement d’un peuple invisible lui permet de respirer, la terre sous la terre. L’herbe est sans racines, au passage les animaux se nourrissent des fruits de la terre, ils picorent des graines, ils emportent la terre. Les maisons collent à la terre. Un tracteur passe au milieu des vignes, la terre s’enfonce, la terre lève sur les bords des lèvres des labours, au passage elle fait des ruisseaux de terre, qui coulent sur la terre, et le soc fait remonter des morceaux de terre cuite, des monceaux de tessons qui s’empilent à côté d’un muret de pierres sèches. La terre est sèche, des fissures s’ouvrent et la terre se crevasse. Sous l’orage les crevasses se recroquevillent, la terre se remplit d’elle-même, en boue, en ruisseaux maronnasses, la terre se gonfle d’elle-même. L’herbe repousse sur le temps.
hommage à Christophe Tarkos 1
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